Après une période d’hibernation due à l’immigration de ses concepteurs au Québec, le balado « Des fous et des dieux » s’exile lui aussi. Il signe son retour avec un épisode consacré entièrement à la poétesse Martine Audet.
Par Claude Gilles
Des fous et des dieux est un podcast francophone créé en Haïti. Une cinquantaine d’épisodes dans lesquels résonnent les voix d’écrivains francophones qui ont acquis le droit de cité en Europe et dans les Amériques peuvent être auditionnés sur le web. Des contenus proposés aux internautes par une équipe dynamique constituée de Ritzamarum Zétrenne et de Marie André Belange à la réalisation, de Marc Sony Ricot à l’animation, de Lesly Dorcin à la photographie et de Carlin Trezil au graphisme.
« Ce balado se veut un carrefour de tous les imaginaires francophones », indique Marc Sony Ricot, très élogieux à l’égard de sa toute dernière invitée.
« Martine Audet est l’auteure d’une douzaine de recueils de poésie, auxquels s’ajoutent quelques livres d’artistes et deux albums destinés aux enfants », résume le natif des Gonaïves, la ville côtière où fut proclamée l’indépendance d’Haïti, en 1804.
À propos de Martine Audet
La Québécoise qui vient de publier À toute heure aux éditions du Noroît a glané au fil des ans plusieurs distinctions décernées par des jurys littéraires. Citons, entre autres, le prix Estuaire, le prix Alain-Grandbois, le Grand Prix Québecor du Festival international de la poésie de Trois-Rivières (ex aequo), ainsi que le Prix de poésie du Gouverneur général en 2020.
Présente sur la scène littéraire et artistique, Martine Audet prend part à de nombreux événements au Québec et à l’étranger. Ses poèmes ont aussi franchi les frontières grâce à des traductions en allemand, anglais, catalan, espagnol et italien.
Dans l’épisode « Des fous et des dieux » qui lui est consacré, l’auteure évoque son rapport à la poésie, son regard sur celle qui se crée au Québec et revient sur l’histoire de son plus récent livre. « On y découvre une voix passionnée qui défend la présence de la poésie dans le monde », dit Marc Sony Ricot.
Son recueil À toute heure interroge sa relation au temps, à l’existence, au corps, à la vie et à la mort. On y retrouve des rêves, de la fragilité, des solitudes, mais aussi de l’amour. C’est un livre qu’on lit comme on ouvre une fenêtre, avec douceur.


