Deux écrivains racisés, Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban, invitent au dialogue Les racistes n’ont jamais vu la mer.

Le poète et la romancière puisent de leurs expériences et de leur vécu pour écrire ce livre dans l’urgence relative à la mort de George Floyd aux États-Unis et celle de Joyce Echaquan au Québec.

Les deux écrivains et éditeurs immigrants lancent la réflexion avec toutes les nuances possibles en faisant le récit de leur vécu et de la traversée de leur pays d’origine au Québec.

« On est très conscients d’être une femme arabe et musulmane et un homme noir qui regardent le Québec et osent dire un mot ou deux aux Québécois sur comment nous avons vécu les dernières années, avec le bon et le mauvais », indique Rodney Saint-Éloi, en entrevue avec La Presse.

« Le racisme au Québec n’apparaît pas au début du livre. Il est plutôt question de lieux comme Dubaï et Haïti, où les essayistes ont fait face au racisme pour la première fois », note le journal québécois.

Selon Rodney Saint-Éloi, les écrivains peuvent agir comme vigies pour attirer le regard vers l’autre, estime le poète. Quant à la romancière, elle ne craint pas le climat de division actuel. Elle affronte tellement les préjugés et les insultes.

Ce livre coup de poing publié aux éditions Mémoire d’encrier, en octobre 2021, concourt les Prix des Libraires 2022.