Par Jean Max Saint-Fleur

L’Association québécoise pour l’avancement des Nations-Unies (AQANU) célèbre cette année ses 50 ans d’existence. Cette organisation promeut depuis 1972 la solidarité et le développement durable en Haïti.

Tout a commencé à l’été 1970 alors que cent quatre-vingt-seize volontaires, en grande majorité des étudiants et des professeurs, participent à un stage de 40 jours en Haïti. L’objectif est de sensibiliser les participants à la situation haïtienne, particulièrement aux problèmes du sous-développement et aux moyens d’aider la population locale. Répartis dans une quinzaine de localités à travers le pays, observant et participant à des travaux communautaires en fonction de leurs compétences et leurs capacités, ces volontaires n’avaient pas idée qu’ils étaient en train de sceller une longue histoire et un formidable élan de solidarité avec le peuple haïtien.

Des cœurs volontaires pour Haïti

Cette première mission a ouvert la voie à l’instauration d’une formidable solidarité entre le Québec et Haïti basée sur une pratique volontaire.

 « Dans le cadre de la sensibilisation du public, on a amené des gens d’ici, des jeunes en voyage de stage d’appréciation du travail en Haïti. Ils sont devenus des agents de changement. C’est cela une de nos forces », souligne le Dr Emilio Bazile, l’actuel président de cette association répartie dans quatre régions du Québec : Granby, Bois-Franc, Montréal et Outaouais.

Depuis sa création, AQANU a réalisé des centaines de projets touchant la sécurité alimentaire, l’agroécologie, l’éducation, l’agriculture paysanne et le renforcement des capacités communautaires dans le grand Nord, l’Ouest et le grand Sud.

Elle y est parvenue avec l’appui de donateurs privés, des syndicats, des communautés religieuses d’Ottawa, de structures gouvernementales, mais surtout grâce au partenariat privilégié avec des organismes haïtiens sur le terrain, notamment les Petites Sœurs de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, l’Amicale pour le Développement de Corail, et l’Union des coopératives du café de Baptiste (UCOCAB).

« Les projets sont conçus avec des idées venant des bénéficiaires et qui sont parties prenantes dans la mise en œuvre et le suivi sur le terrain. Les Haïtiens sont les mieux placés pour exprimer leurs besoins. Et l’AQANU les accompagne de façon stratégique en leur offrant un support technique et financier », souligne Marie-Lissa Guérin, secrétaire nationale qui souhaite vivement que d’autres jeunes bénévoles rejoignent l’organisme.

Jean Emmanuel Léon, responsable de la branche de cette association à Montréal, croit fermement qu’avec tous ces cœurs volontaires, AQANU peut renforcer ses actions et continuer à faire des choses exceptionnelles en Haïti.