Jean-Claude Icart est un dilettante passionné de belles lettres et un grand amoureux de textes littéraires. Depuis 2011, il se consacre à la formation et à l’écriture.

En fait, l’écriture est un antidote qu’il se sert pour écrire le monde d’aujourd’hui avec ses problèmes et ses particularités. En un mot, l’écriture est une passion contagieuse qu’il porte en son âme et conscience. Et c’est grâce à cette passion qu’il finit, par traduire sa pensée, exprimer ses émotions et décrire les réalités postmodernes dans l’intention de communiquer avec ses lecteurs. Cette passion pour la littérature a conduit Jean-Claude Icart a publié, en 2021 aux Éditions Passerelles, à Montréal, un excellent recueil de nouvelles d’un style à la fois riche et fluide.

Ce recueil dont le titre est Le regard de la veuve emballe le lecteur dans un univers transculturel à travers neuf nouvelles bien ciselées et incisives.

D’une nouvelle à l’autre, cette œuvre interpelle le lecteur et le transporte dans un paysage chatoyant à la fois interculturel et multiculturel pour le conduire conséquemment aux quatre coins du monde : de Tahiti à Iqaluit, d’Haïti au Sahel, en passant par Montréal, la Floride, Paris jusqu’au Midi-Ouest américain. C’est à travers ce paysage transculturel que Jean-Claude Icart donne à voir une densité thématique variée, plurielle et rondement travaillée.

La façon dont le nouvelliste moule son écriture est intrigante, car il réussit à créer une balade thématique où émerge une identité transculturelle des personnages mis en scène. Il est un ouvrier d’une langue littéraire, sauvagement belle et captivante qu’il a lui-même créée pour le bonheur des lecteurs. Il laisse, bref, découvrir tout un univers bariolé de syncrétisme culturel où divers thèmes s’entrechoquent, s’affrontent, mais se complètent à la fois pour donner le plaisir de lire : deuil, tristesse, amour, catastrophe, souffrance et autres. Voilà le sens d’un recueil de nouvelles épatant!

D’origine haïtienne, Icart vit au Québec depuis 1969. Il a enseigné au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et a effectué des recherches dans divers domaines touchant les problématiques de la reconnaissance et de gestion de la diversité. Il a œuvré pendant longtemps dans l’Action communautaire à internationale et la recherche universitaire. Il a été coordonnateur de l’Observatoire international sur le racisme et les discriminations, un programme de la chaire de recherche sur l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté (CRIEC), de 2001 à 2011. Il a publié de nombreux articles sur les questions migratoires, les relations interculturelles, le racisme et les droits humains.

Depuis 2011, Jean-Claude Icart travaille comme chercheur autonome et se consacre à l’écriture. C’est grâce à son activité d’écriture qu’il finit par offrir un recueil de nouvelles aux lecteurs, à la fois passionnant et riche en circonspection parce qu’il présente de multiples possibilités d’interprétation. Et c’est dans l’expérience d’interprétation d’une œuvre littéraire résistante que réside sa dimension esthétique et son vrai sens.