Femmes VEE se donne pour mission d’accompagner les femmes migrantes de la communauté noire au Québec. L’organisme, œuvrant depuis deux ans dans la province, offre ses services particulièrement à celles qui se trouvent en situation plutôt difficile en facilitant leur orientation et intégration socio-économique.
Ginou Pierre Taverne fait partie de ces femmes entrepreneures et humanistes qui croient qu’il existe des potentielles parmi les personnes lambda. C’est cette croyance qui l’a poussée à fonder en Haïti en 2017, Femmes VEE, un organisme à but non lucratif pour accompagner et renforcer les capacités des consœurs de sa génération.
Arrivée au Québec en 2020, elle a ramené des graines de cette passion et a implanté l’organisme au cœur de Montréal. « Nous voulons être une valeur ajoutée dans l’environnement des OBNL ici au Québec, qui appuyons les communautés racisées. Nous portons à cœur ces femmes migrantes qui restent souvent dans l’ombre, avec tout leur potentiel. Nous contribuons à leur intégration, leur autonomisation, mais aussi leur épanouissement et leur bien-être », souligne la jeune entrepreneure.
Extension progressive
La mission de Femmes VEE vise à contribuer à l’épanouissement intégral des femmes afin de briser l’isolement, de réduire la violence basée sur le genre et la pauvreté, prend des ailes. De Carrefour en passant par Port-au-Prince et l’île de la Gonâve, le club a planté ses tentes dans plusieurs communes d’Haïti avant de migrer vers l’étranger. Aujourd’hui, Femmes VEE est aussi au Québec et dans une dizaine de pays et compte plus de trois cents membres.
L’objectif de l’organisation est de contribuer à l’autonomisation des femmes par le renforcement de leur capacité économique, leur encadrement à travers la communauté qui leur offre un soutien social, et favorise leur santé physique et mentale à travers des activités de bien-être.
« Ces activités permettent aux femmes de trouver un espace de discussions sur les vrais défis des femmes, d’aborder des sujets tabous sans filtre, de croître spirituellement, de développer leur sens d’affaires, de s’épanouir dans leurs différents rôles et par-dessus tout, à devenir une meilleure version d’elles-mêmes », explique Mme Taverne, fondatrice de l’organisme.
Épanouissement complet
« À Femmes VEE, nous nous soucions du bien-être de la femme dans toutes ses composantes. Ainsi, au-delà des activités de loisirs, nous avons un programme aidant les femmes à gérer leurs finances appelé Musso. Les activités de Femmes VEE permettent aux femmes entrepreneures de présenter et vendre leurs produits », indique Madeleine René, l’une des responsables de l’organisation.
Outre l’aspect financier, les femmes apprennent aussi à développer leur potentiel en leadership. Des sous-clubs sont créés et permettent à des leaders d’émerger et d’occuper des postes de responsabilité.
De petites entreprises ont aussi vu le jour afin de donner la possibilité à certaines femmes d’avoir des revenus. C’est le cas avec Femmes VEE Snack qui offre certains produits haïtiens comme du manba ou de la cassave. À chaque période, les clubs de différentes zones mettent sur pied diverses activités de bien-être et d’amusement. Y figurent : excursions, pique-nique, concerts, buffets, sorties aux restaurants, des programmes variés pouvant plaire à tous les goûts.